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Comment gérer l’arrivée d’un nouvel enfant

Aider l’aîné à bien vivre l’arrivée de son frère ou sa soeur

Il arrive qu’un enfant accepte difficilement, voire refuse catégoriquement, l’arrivée d’un deuxième enfant au sein du cocon familial. Ce sentiment momentané peut être compréhensif et s’explique notamment par l’appréhension de ne plus être la seule et unique attention, le devoir de partage de l’amour de ses parents d’où découle un sentiment de jalousie terriblement frustrant.

Ainsi, pour toujours attirer l’attention, il lui arrivera possiblement d’adopter un comportement régressif et parfois des propos agressifs à l’égard du futur nouveau-né qu’il peut considérer comme un rival. « Partager » ses parents, bousculer ses habitudes et ses repères dans un sentiment d’insécurité, tels peuvent-être ses ressentis. Alors que faire ?

La réaction de l’aîné(e) à l’arrivée du deuxième enfant

Si l’enfant ne l’a pas déjà deviné, annoncez-lui cette nouvelle arrivée une fois la grossesse bien installée. Veillez à ne pas l’impliquer dans les étapes de cette dernière. Elles sont réservées aux adultes.

Les enfants sont tous différents, c’est aussi leur grande richesse.

Leurs comportements lors de l’agrandissement de la famille seront donc très variables. Certains ne se sentiront aucunement menacés, seront indifférents à l’annonce ou totalement ravis de cette future complémentarité et leur quotidien ensuite n’en sera pas chamboulé. Ils pourront même naturellement vouloir participer aux soins du bébé et vous aider, prenant à cœur fièrement leur rôle d’ainé.

D’autres, pourront à l’inverse en être très contrariés, engendrant ainsi certaines réactions parfois déconcertantes.

L’enfant âgé de un à trois ans ne contrôle pas encore ses émotions. Ce bouleversement familial le noie dans divers sentiments paradoxaux telles l’excitation, la colère jalouse, l’animosité et la fierté. Des menaces et souhaits violents à l’encontre du bébé peuvent surgir. En même temps une régression peut apparaitre pour marquer son « territoire » et attirer notre attention. Il pourra par exemple demander le biberon, pour montrer qu’il existe encore lui aussi. Il vous imitera avec ses poupées pour prouver qu’il a autant besoin d’attention que son frère ou sa soeur.

Plus âgés, leur jalousie pourra être à tendance plus cruelle par des coups bas et une éventuelle méchanceté. Dans le doute durant cette période, ne les laissez jamais seuls et surveillez-les.

A contrario, un ainé peut vouloir par une dévotion frénétique se substituer aux parents via une possessivité extrême envers le bébé. A nous de recadrer cette impétuosité et le remettre à sa place d’enfant.

Cette jalousie peut réapparaître à certains stades forts de la vie du bébé. Quand ce dernier apprend à marcher, il rentre physiquement dans l’intimité de l’ainé, par exemple sa chambre. 

Comment calmer le jeu ?

Pouvant se sentir rejeté ou isolé, votre ainé a besoin d’être rassuré sur l’amour que vous lui portez et la place qu’il occupe au sein du cocon familial. Le « cocon » représente son lieu de vie : une coquille dans laquelle il se sent protégé et en sécurité et dont il avait jusqu’à présent un sentiment de monopole.

Rassurez-le émotionnellement et sentimentalement.

Rassurez l’ainé sur vos sentiments. Oui vous l’aimez toujours et autant que son petit frère et votre amour ne changera jamais ! Insistez bien sur ce fait.

Dialoguez avec lui sur ses ressentis, et apaisez ses inquiétudes.

L’arrivée d’un deuxième enfant chamboule sa vie. Il est important que l’ainé comprenne que ses réactions ou pensées parfois confuses à l’égard du bébé sont normales. Expliquez lui que c’est une chance merveilleuse car le lien sera fort et fabuleux. Cependant, soyez ferme et préventif sur toute violence.

A ce titre, aidez-le puis laissez-le créer cette promiscuité complice avec le bébé. Favorisez ce lien affectif en lui expliquant aussi les diverses réactions possibles de son petit frère pour qu’il comprenne. Impliquez-le dans la connaissance.

Même s’il est évident que votre ainé doit conserver son rôle d’enfant, il peut être aussi intéressant qu’il participe à sa hauteur à la vie du bébé. Il peut vous aider dans de mini tâches définies ou lui lire une histoire. Ceci lui permettrait de se sentir utile et de trouver plus facilement sa place dans ce nouveau foyer.

Des sorties et activités en famille, qu’elles soient à la maison ou en extérieur, créeront aussi une jolie fusion fraternelle et familiale. Comme également le sont les jeux surveillés et les câlins harmonieux entre vos enfants.

Continuez de même comme avant d’être complice avec votre ainé et de lui accorder des moments exclusifs, de vous intéresser à ses journées et activités.

Encourager l’aîné dans des démarches positives avec le bébé

Les réactions déconcertantes de votre ainé peuvent au début vous attrister mais ne culpabilisez pas ! Encouragez-le dans des démarches positives avec le bébé et de respecter son temps d’adaptation. Félicitez-le aussi devant vos proches. Valorisez-sa position de grands et ses multiples avantages ! Veuillez cependant à ce que votre ainé puisse conserver sa part d’intimité et de moments solitaires et que le petit dernier n’empiète pas dessus. 

Vous l’aurez compris, heureux, indifférent ou empreint d’inquiétude, le sentiment fraternel se construit et se nourrit de respect mutuel. A nous de jouer, pour tous nous épanouir joyeusement dans notre nouveau cocon !