40 conseils pour une éducation bienveillante

L’éducation c’est comme le management, ça s’apprend ! On a réuni 40 conseils pour une éducation bienveillante. Eh oui ! Nous n’avons reçu aucune formation en la matière et l’on peut dire que souvent on improvise… On répète ou l’on rejette les pratiques éducatives de nos parents.
Chez Hopinoy, nous avons décidé de compiler les meilleures astuces de parents, avec calme tout en sérénité, même quand c’est très difficile. Parce que l’éducation c’est une pratique difficile et qui ne s’improvise pas. Bonne lecture !

  1. Mettre en place des règles et les hiérarchiser : les enfants ne naissent pas avec un « Code de l’éducation ». Ils ne connaissent pas les règles par avance définies et choisies par leur parents et la société. Il est donc important de les édicter et de les répéter, répéter encore et encore… Répéter c’est normal !

  2. Poser des limites : il est préférable de poser des « Stop » plutôt que des « Non ». Pourquoi me direz vous ? Parce que l’enfant en dessous de 18 mois n’enregistre pas la négation. En effet, cela requiert de son cerveau de conceptualiser l’action puis de conceptualiser sa négation ! Or sachez que son petit cerveau fait 1 million de connexions par minute ! Alors soyons tolérant !

  3. Éviter le laxisme tout en étant bienveillant : si on laisse tout faire à l’enfant et que l’on satisfait tous ses désirs, il risque de ne jamais avoir conscience des limites donc de ne pas sentir son identité. Car c’est en se confrontant aux autres que l’on prend conscience de soi.

  4. Ne pas punir. Donner une punition donne l’illusion d’avoir du pouvoir. Surtout, elles ne permettent pas à l’enfant de constater les conséquences de ces actes ni d’apprendre. Au lieu de culpabiliser et de vouloir réparer, l’enfant va se focaliser sur un sentiment de colère ou d’injustice face à son parent. Il risque alors d’enclencher un processus de protection pour ne pas ressentir de sensations négatives, en se fichant de ce que l’on va lui dire.

  5. Refuser n’est pas traumatiser : lorsque l’on refuse quelque chose à un enfant, il n’est pas rare qu’une émotion comme la colère surgisse ! Les parents redoutent parfois ces crises. Pourtant la colère est naturelle puisqu’elle est liée à la frustration ressentie. Il faut l’aider à apprendre à accepter ce sentiment : « je comprends que tu sois en colère parce que tu n’as pas ce jouet ».

  6. Éviter d’interdire permet que l’enfant n’ait pas la tentation de transgresser. En effet, il vaut mieux informer des dangers ou des risques d’une action. La permission oriente vers ce qui est autorisé, alors qu’interdire va orienter vers un comportement négatif.

  7. Éviter d’être trop rigide : en effet si on n’autorise rien et que tout est sujet à interdiction, l’enfant ne va plus rien faire et va devenir passif, sans créativité.

  8. Éviter les questions en pourquoi qui sont difficiles à comprendre pour les petits cerveaux des enfants et lui proposer des choix : est- ce que tu préfères ceci ou cela ?

  9. Plutôt que de donner des ordres, poser des questions de curiosité. Par exemple : « Est ce que tu es prêt pour la lecture du soir ? », « tu te rappelles la règle pour les chaussures ? ». Essayez ça marche très bien : l’enfant mobilise son cerveau frontal et trouvera la solution !

  10. Établir des règles de coopération ensemble : je te propose que nous …

  11. Ne pas proposer de récompense en contrepartie d’une action à l’enfant. On a tendance à proposer des récompenses aux enfants pour les motiver à faire telle ou telle action. Le risque est que l’enfant ne fasse plus rien sans contrepartie car l’action en fait n’a plus de valeur en elle-même, plus de valeur intrinsèque.
    L’autre risque est que la récompense devienne de plus en plus importante.
    Enfin, ne pas obtenir la récompense risque d’être vue comme une punition.
    Le conseil est donc d’éviter des récompenses de façon systématique et s’il y a récompense que celle-ci soit une surprise !

  12. Expliquer le pourquoi on autorise ou déconseille de faire ou tel et tel chose ou d’avoir tel ou tel comportement. Les enfants ne sont pas idiots, si on leur explique les conséquences d’une action négative, ils comprendront qu’on les protège de façon bienveillante.

  13. Éviter la violence. A tout prix ! Car sinon l’enfant va grandir en pensant que c’est la façon de régler un problème. La violence lui apparaitra comme légitime. De plus lorsqu’il recevra des fessées ou des coups, il tachera, pour se protéger d’annihiler le sentiment de douleur. Il va se sentir diminué, perdre confiance en lui, et aura du mal à se socialiser. « On me dit qu’on m’aime, qu’on me protège et en même temps on me frappe » : ces sentiments seront associés et donc gravés dans son cerveau.

  14. Éviter les étiquettes ou l’humiliation. Si on l’humilie ou que l’on lui colle des étiquettes, on le juge. Ceci va être enregistré par son cerveau et risque de lui ôter toute initiative. Le risque est de devenir un adulte passif puisqu’il aura été conditionné pour croire que ce qu’il fait ou pense est mal.

  15. Éviter la comparaison avec les frères et sœurs : elle nourrit la jalousie et crée des tensions. En effet, l’enfant qui se sent moins aimé que son frère ou sa sœur va accumuler de la colère contre lui et cherchera à le provoquer.

  16. Éviter de crier des ordres. Crier terrorise un enfant, ça lui fait peur. On a l’impression que cela le fait s’arrêter mais en fait ça le pétrifie parce qu’il est en stress. Son cerveau libère de l’adrénaline et du cortisol qui vont le figer ou le faire fuir. Comme un petit animal.

  17. Tenir compte de son état de fatigue. De soi-même et de son enfant. Un enfant ne sera pas capable de se raisonner et de mettre sa fatigue de côté. Si le parent est à bout de nerfs parce que fatigué, mieux vaut passer temporairement le relais à un proche (conjoint, ami …). Cela évitera de regretter des gestes ou des paroles vexantes pour l’enfant. Il faut aussi accepter parfois de demander de l’aide.

  18. Être clair et précis dans ses ordres : énoncer clairement la règle à suivre et ce de façon simple et précise. N’oublions pas que son vocabulaire est limité. Faire de grands discours ne sert à rien car sa mémoire est limitée et il n’a pas la capacité de tout conceptualiser.

  19. Lui donner la possibilité de visualiser la consigne: mimer, donner des images de références lui permettront de comprendre exactement ce que vous souhaitez qu’il fasse.

  20. Enchanter ce qui est barbant : par exemple, ranger sa chambre c’est pénible ! On peut alors proposer de faire ce rangement en musique ou avec des jeux. « Le premier qui finit de ranger les crayons, t’es cap ou t’es pas cap… ».

  21. Ne pas utiliser de phrases négatives : dire ce qu’il faut faire plutôt que ce qu’il ne faut pas faire. « Oui je vois que tu as envie de faire cela et on va plutôt faire ceci ». Faire un sourire enjoué pour ne pas stresser le cerveau de l’enfant, car si on dit non on fronce les sourcils. Faites le test : dites une phrase négative devant votre miroir, et observez votre visage. Dites la même instruction mais de façon positive en souriant ! Comparez !

  22. Utiliser un ton approprié. Mettez-vous à la place de l’enfant une minute ; imaginez que l’on vous dise avec un ton de caporal-chef « range ton manteau ! ». Pas très plaisant, n’est-ce pas ?
    Maintenant, dites la même chose en souriant et de la façon suivante : « Tu te souviens de la règle pour le manteau? ». L’enfant va se prendre au jeu et énoncer la règle que vous aviez instaurée.

  23. Utiliser la formule « quand » au lieu de « si avec la négation » ; sinon vous sous-entendez qu’il ne va pas faire ce que vous lui demander.

  24. Savoir remercier, le complimenter. Quand un enfant aide, fait une bonne action, il ne faut pas considérer que « c’est normal ». Il faut le remercier et l’encourager.

  25. « J’aime ce que tu fais », « J’aime te regarder faire… ». Très important également de lui délivrer des messages d’amour qui valorisent sa personnalité.

  26. S’excuser n’est pas un manque d’autorité : parfois nous explosons de colère et nous pouvons dire des choses blessantes ; le reconnaître et s’en excuser c’est déjà réparer.

  27. Le droit à l’erreur : nous faisons tous des erreurs et il est important de les reconnaître pour lui donner également ce droit à l’erreur. C’est en échouant qu’on apprend. « Tu n’as pas encore réussi à faire cela et bientôt ce sera très facile ! »

  28. Reconnaître qu’il est en phase d’apprentissage. Il est important de se mettre au niveau de nos enfants quand ils apprennent. Certes, ils peuvent être plus lents, moins adroits. Sachez que lorsque l’enfant apprend avec son parent, il se met une pression énorme car il ne veut pas le décevoir. D’un côté il mobilise son cerveau pour écouter les conseils de son parent. Le cerveau contrôle alors moins bien la zone motrice. Un cercle vicieux peut alors s’enclencher puisqu’il est hyper attentif et n’arrive pas à faire ce que lui demande son parent… Il est donc important de garder son calme, de l’encourager et de lui dire comme on est content de partager ce moment d’apprentissage. En cas d’énervement et de mots qui dépassent notre pensée, il vaut mieux s’excuser et reconnaître que l’on s’est emporté.

  29. L’accompagner, ne pas faire à sa place leur permet de gagner en autonomie. Et oui, pour gagner du temps nous avons tendance à vouloir faire les choses à la place de nos enfants. On s’aperçoit alors un jour qu’ils sont incapables de faire quoique ce soit sans qu’on leur demande ! Pas étonnant puisque nous passons notre temps à gérer : pourquoi passeraient-ils à l’action alors qu’ils savent pertinemment que nous ferons les choses à leur place ?

  30. Explorer les conséquences naturelles de ses actes. Il est intéressant et efficace de laisser les enfants explorer les conséquences logiques et naturelles de leurs actions bien évidemment sans employer un ton moralisateur.
    Il s’agit qu’ils apprennent de la situation, qu’ils comprennent les compétences requises et qu’ils se sentent responsabilisés en réparant par exemple la conséquence négative de leurs actes. Leur poser des questions de curiosité permettra au parent de les orienter et de mettre en place des routines.

  31. Rester calme pour que l’enfant ait un cerveau apaisé. Voir son parent crier ou mécontent déclenche du stress dans le cerveau de l’enfant. Il ne sera donc pas capable d’être à l’écoute : fuir ou pleurer lui paraitra la seule solution.

  32. S’exprimer avec confiance. Le fait d’être en confiance le rassure car vous êtes son protecteur. Il se sentira alors en sécurité. Si vous avez du mal à être sûr de vous, pensez à quelqu’un de votre entourage qui a de l’assurance et imitez-le.

  33. Le câlin est donc l’outil magique dans une phase de stress. Même si l’enfant se débat fait une crise, n’hésitez pas à câliner pour l’apaiser. Asseyez-le sur vos genoux et enlacez-le pour faire descendre le stress. Il va tenter de se débattre puis va finir par s’apaiser.

  34. Lui apprendre à se détendre souffler dans les moments calmes. A l’école, les enseignants de maternelle, leur apprennent à avoir des « temps calmes ». Il est aussi important de le faire à la maison, souffler, se détendre… et lui rappeler que lorsqu’il sent que la colère monte, il peut se rappeler du temps calme.

  35. Ils disent non parce qu’on dit tjrs non. Les enfants nous miment parce qu’ils nous considèrent comme des modèles, c’est pourquoi il est important de se maîtriser.

  36. L’aider à reconnaitre ses émotions. Exprimer ce que l’on observe, exprimer ses émotions. Une émotion correspond à un besoin satisfait (émotion agréable) ou non satisfait (émotion désagréable). Savoir les identifier lui permettra d’exprimer ce besoin puis de formuler sa demande. N’attendons pas des autres qu’ils devinent ce que nous ressentons et ce dont nous avons besoin.

  37. Il faut lui aménager un lieu de colère : une boite à colère où la jeter par exemple est une excellente initiative. Le mouvement permet également de faire retomber le stress : lui aménager un défouloir (trampoline…) est important pour l’aider à le décharger.

  38. Comprendre pourquoi vos enfants se disputent quand vous rentrer du travail. Contrairement à ce que l’on croit, les disputes à votre arrivée sont plutôt bon signe ! Cela signifie qu’ils déchargent le stress lié à votre absence parce qu’ils se sentent à nouveau en sécurité !

  39. Utiliser l’humour : tourner une scène en dérision, sans moquerie évidemment peut permettre de facilement transmettre un message que l’enfant va très bien comprendre (évidemment en fonction de son âge).

  40. Donner de l’autonomie à son enfant.
    Il faut lui donner confiance et qu’il sache faire par eux même. Il faut être patient. Cela commence dès 18 mois. Apprendre à s’habiller, se laver les dents, etc… A l’adolescence, il y a également un second cycle, puisqu’il va vouloir gagner encore en autonomie.

    Il faut lui laisser le choix pour le responsabiliser.
    On a parfois tendance à l’enfermer dans des cadres. Mais plus il grandit plus le cadre doit grandir.
    Parfois on préfère faire à sa place. Or il faut du temps et de la patience. Il faut donc l’encadrer, le sécuriser, le soutenir.

    On veut que l’enfant réussisse ce qu’il fait. Mais il ne faut être trop exigeant, demander trop de choses d’un coup ou de le comparer aux autres. Chaque enfant est différent. Car le risque est alors qu’il se décourage, perde confiance en lui et qu’il n’ait plus envie. Difficile d’apprendre quelque chose de nouveau et de réussir du premier coup. C’est normal il faut continuer à l’encourager, persévérer. Et quand il réussit il faut le renforcer, le féliciter et dire qu’on est fier.
    A l’adolescence, il faut accepter de donner plus de liberté et ils doivent comprendre qu’on est là pour les guider et les aider même si ça n’est pas facile.
    Il faut accepter qu’ils fassent des erreurs car c’est comme ça qu’on apprend !

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